Histoire de la ville
Les armoiries de Lézignan-Corbières
En 1696, on attribua à Lézignan des armoiries aux armes de France parce que cette ville dépendait du roi. Vers 1900, les édiles lézignanais, jugeant qu’elles étaient trop royalistes, adoptèrent celles d’Antoine de Niquet, trouvées à Sérame.
Antoine de Niquet fut nommé ingénieur auprès de Colbert en 1673 .En 1685, il donne son avis sur les travaux effectués sur le chantier du Canal du Midi après la mort de Pierre-Paul Riquet. Il assure la fin des travaux du port de Sète et dessine les plans du futur canal de la Robine. Anobli en 1684, il a amassé une fortune personnelle, qui lui permet de fructueuses opérations financières, dans des parts de propriété du canal du Midi. Il a acheté de nombreux offices comme celui de maire perpétuel de Narbonne et a fait l’acquisition des domaines de Sérame, Montrabech, Montfort et de la seigneurie d’Argens.
Les armoiries de Lézignan-Corbières sont dites: « d’azur, à un chevron d’argent, accompagné de trois oiseaux d’or, dans leur nid de sable, posés deux en chef et affrontés et un en pointe, et un chef cousu de gueules, chargé d’un croissant d’argent entre deux étoiles d’or ».
Histoire de Lézignan-Corbières
A partir du néolithique, nous avons des preuves de présence humaine dans le Lézignanais (grottes de l’Alaric et de Thézan).
La trace la plus ancienne de Lézignan remonte au «Diplôme dit de 807» signé par Charlemagne. Il donnait aux abbés de Lagrasse la « Villa Licianus » (origine latine de Lézignan) située sur l’emplacement des écoles publiques actuelles.
Après les invasions maures du VIIIème siècle, on assiste à la renaissance carolingienne. La «masade» (centre de repeuplement wisigoth) devient vite le carrefour d’échanges importants de la région sur la voie romaine.
Le Lézignan carolingien se construit alors sur l’emplacement du bourg actuel. En 1258, à la faveur de la croisade des albigeois, le Château de Lézignan est occupé par des chevaliers de Simon MONTFORT.
A la suite d’une transaction, Louis IX toujours aux croisades en Palestine crée la châtellenie de Lézignan. Durant La Guerre de 100 Ans, Lézignan fut-elle pillée ? Brûlée ? Le raid-éclair du » Prince Noir » (1355) eut pour conséquence la construction de remparts qui enserrent le bourg pour mieux le défendre. L’Arrêt de Juin 1519 fait de Lézignan une Ville Royale avec comme armoiries officielles trois fleurs de lys d’or sur champ d’azur.
Les guerres de religion n’ont pas bouleversé outre mesure la vie des Lézignanais, hormis la prise du château et du couvent des Clarisses.
Dans la nuit du 4 au 5 Mai 1576 les troupes du capitaine Mazamet envahirent le couvent, la nuit et par les toits ,et réduisirent les religieuses à merci.
Celles-ci réussirent cependant à sauver leur honneur, mais durent payer une rançon. Elles furent jetées à la rue et le couvent livré au pillage. Elles se réfugièrent à Narbonne.
Au début du XVIIIème siècle ,Lézignan présente l’aspect d’un bourg fortifié dont les murailles s’élèvent au milieu d’une plaine. A la fin de ce siècle, la Ville s’étend hors des murs. En 1719, par suite d’un échange, le comte de Belle-Isle acquiert la baronnie lézignanaise.
La Révolution de 1789 supprime la baronnie et crée le canton de Lézignan. Les remparts considérés comme biens nationaux sont déclassés en 1817. C’est autour de ces fortifications circulaires qu’ont été tracés les boulevards qui entourent aujourd’hui le cœur de ville historique (circulade).
Au XIXème siècle, l’évolution économique s’accélère avec la disparition presque complète de l’olivier et des productions céréalières, au profit de la culture de la vigne. Lézignan émerge alors comme Bourg Centre de la région lézignanaise.
La production viticole favorise un enrichissement sans précédent des grandes familles propriétaires.
Elle s’accompagne d’une explosion démographique, la population passant de 1000 habitants à la Révolution à 7000 habitants en 1900.
Les coopératives de vinification sont créées à ce moment-là. A Lézignan, elles regroupaient 1200 viticulteurs.
La cave « les Vignerons » voit le jour en 1909 (la première dans l’Aude) et « l’Abri » fut fondée en 1924 (elle s’appellera plus tard les Trois Lys).
Quant à la coopérative de distillation de marc de raisin «La Lézignanaise», elle deviendra plus tard la «Coopérative Agricole Audoise de Distillation».
L’ouverture du Canal du Midi (1680) et la création du réseau routier (1750) ont favorisé les échanges et le développement de l’agglomération. Lézignan devient alors un carrefour de communication et une ville de négoce.
Enfin, la voie ferrée et la gare confirment la position de la ville comme nœud stratégique du commerce viticole. Tous les services publics mais aussi les sociétés et organismes bancaires, ont un siège dans la « capitale des Corbières » qui tire aussi sa notoriété du dynamisme des structures coopératives, syndicales et mutualistes.
Aujourd’hui, la sortie de l’autoroute A61 conforte Lézignan-Corbières dans son rôle de « bourg centre ». Elle positionne la Cité au cœur d’un triangle : Toulouse, Montpellier, Barcelone.
L’aérodrome (en bordure de l’autoroute) a eu son heure de gloire au moment de l’Aéropostale. Ses qualités techniques reconnues, sa fréquentation en hausse en font un outil de développement pour l’avenir de notre territoire.